Récits de randos

Pauline et Craquotte

  » Il faisait doux, ce samedi de juillet à Coubon, lorsque je reçu Craquotte comme monture. Une jolie ânesse, couleur d’ébène. Nous étions parties, elle et moi, sur ce chemin de Stevenson, pour 14 jours d’une expérience inoubliable.

 Les débuts n’ont pas été faciles. L’herbe fraîche en abondance, les pissenlits sur le bord du chemin, le blé bien mûr prêt à être fauché… Tout n’était que tentation. Un mètre, une bouchée. La route sera longue, très longue.

 Seule avec Craquotte, après seulement 30 minutes de marche, je remettais déjà mon choix en question…

 Allais-je vraiment pouvoir mener cette jolie ânesse récalcitrante ? Allions-nous réussir ensemble, cette épopée de plus de 250 kilomètres qui me faisait tant rêver ?

 17 heures. Le Monastier-sur-Gazeille nous tend les bras. Nous sommes arrivées au bout de notre première étape avec peine mais sans douleur.

 Tout doucement, nous nous sommes pourtant apprivoisées. Le rituel du matin nous permet de faire connaissance, au début, de nous mettre en route, au fil des jours. Tout doucement, la rencontre entre Craquotte et moi, l’apaisement et le temps des câlins s’installent progressivement.

 Il nous aura fallu trois jours pour nous comprendre, nous accorder et nous aimer.

 Dans le pays du Velay, nous désormais marchons à la même cadence, ensemble. À travers champs, dans cette longue ligne droite entre le Bouchet-Saint-Nicolas et Landos, nous sommes sereines et unies. Ce sentiment de calme et de plénitude ne nous quittera plus. Le corps en marche, l’esprit aligné, nous sommes devenues un véritable binôme, un duo inséparable.

 J’attendais de ce chemin qu’il panse des blessures, c’est certain. La rencontre, je la souhaitais. Le voyage en solitaire la favorise. Voyager avec Craquotte la démultiplie. Le pas lent et sûrs, nous aimons partir à l’aube, lorsque le soleil est sur le point de se lever. Premières de la journée à fouler les chemins, nous nous faisons, chaque jour, doucement rattraper par les randonneurs.

 Craquotte a été mon passeport, ma carte de visite pour lancer l’échange. Naturellement, nous partageons quelques minutes ou quelques heures de marche avec celles et ceux qui ont choisis le même itinéraire. Nous partageons des tranches de vie d’hommes et de femmes bienveillants, touchants, exceptionnels…

 À toi ma Craquotte,

 Tu as été, durant ces 14 jours, une compagne extraordinaire, mon 4×4, à l’aise sur tous les terrains. Pleine d’amour, de tendresse et aussi de malice, tu m’as permis de vivre le rêve que je n’avais jamais osé imaginer.

 Craquinette, ma douce, il aura fallu attendre mes 26 printemps pour vivre l’expérience la plus folle, la plus forte et la plus touchante de mon existence.

 Sans toi, ce voyage n’aurait pas eu la même saveur. Tu m’as ouvert les yeux, tu m’as offert le plus cadeau qui soit : quitter le lit douillet de la civilisation pour trouver l’humanité. Elle se trouvait là, toute entière, tout près de moi. Et tout cela, c’est grâce à toi… Merci ma Craquotte ».

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Récits de randos

Matei et Aladin

 

Lettre à Aladin

 Bonjour Marie Ange,

je vous remercie pour cette incroyable aventure avec votre âne Aladdin. Je n’oublierai jamais ces 5 jours en sa compagnie: les moments où il était têtu, gentil ou quand il avait faim. Je referai volontiers une autre balade quand ce sera possible. Pour moi, Aladdin était un ami, un âne est plus qu’un animal qui porte nos affaires, plus qu’un animal qui aime manger et qui est têtu. Les paysages étaient à couper le souffle par-dessus tout. Sinon, Aladdin écoutait relativement bien, il était sage. Sur le chemin, après une montée ou bien à la fin de la journée, il avait le droit à sa petite gourmandise: des carottes! Les adieux furent difficiles sur ce parking après une semaine avec lui.

Matei « 

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Récits de randos

Rando d’Aladin, Jef et Anne du 17 au 29 septembre 2018

 

16-09-18 : le mas des ânes – Luc (dans le parc de Marie-Ange). Aladin nous teste et refuse d’avancer. Notre coup de fil à Marie –Ange suivi d’un coup de gueule et d’une grande tape sur les fesses a suffi pour le faire repartir.

17-09-18 : Luc – Notre Dame des neiges : Jef se fait mal au pied, le trajet a été difficile pour lui. Fléchage avant l’abbaye perturbant, car il y a un certain nb de chemins possibles. Super parc pour Aladin.

18-09-18 : Notre dame des neiges – La Bastide Puylaurent (visite osteo, le bar-hôtel –restaurant) nous prête son petit parc aux ânes pendant quelques heures) – camping de l’allier (à 2 kms sur la route de Chasserades) : parc de taille correcte avec peu d’herbe mais complément grains, beaucoup de mobil ‘home donc pas joli.

19-09-18 : La Bastide Puylaurent – Chasserades : nuit au camping de Prat Claux : parc idéal pour les ânes, camping joli avec beaucoup d’espace, propriétaire très sympa A recommander.

20-09-18 : Chasserades – bivouac dans la descente vers les alpiers, le long du Lot

21-09-18 : bivouac – bivouac dans la descente du sommet Finiels près d’une cabane forestière. Il y a une source abondante qui permet de ramener de l’eau pour Aladin dans la grande clairière en dessous (au niveau du gros arbre dans la 2° moitié de la clairière)

22-09-18 : bivouac après sommet Finiels – Pont de Montvert : Aladin attaché avec la longe à un platane à côté de la terrasse du bistrot prend peur, tire au renard et casse le licol. A pont de Montbert, il y a un parc aux ânes mutualisé avec du grain à disposition. Nuit dans un gîte juste en dessous du parc (je ne sais plus son nom) : RAS

23 -09-18 : Pont de Montvert- bivouac un peu avant Cassagnas par le GR 72 : au niveau du col de Poulio, on quitte le GR direction Chavasson (une maison fermée) et on trouve une superbe terrasse avec la rivière 500m en dessous.

24-09-18 : Chavasson, Croze le haut puis Croze bas–Cassagnas : super petits hameaux où on a rencontré des gens super qui nous indiquaient les endroits pour rejoindre Cassagnas sans passer par la route. Bivouac sur le GR 67 variante, le long de la rivière Mimente : super coin, rivière très sympa (l’espace Stevenson n’est pas très sympa et ça ressemble presque au club med)

25-09-18 : Cassagnas – Saint Germain de Calberte : village sympa, gîte dans le centre du village (Le figuier des Cévennes) super sympa avec une superbe vue, bon parc aux ânes un peu plus bas avec complément grain)

26-09-18 : St Germain – Saint Etienne Vallée française : bivouac dans les gorges du gardon vers le Martinet. Gorges très sympa pour se baigner et se balader.

27-09-18 : St Etienne Vallée Française – St Jean du Gars. Rejeter le camping des sources (seul camping du topo) : avec piscine mais pas de parc aux ânes, prévu pour des camping-cars ou caravane ou mobil ‘home, cher et ne connaissant ni le GR, ni les cartes, ni les ânes mais qui fournit une pelle et une balayette de cuisine pour ramasser le crottin. Désolée mais Aladin a joué au petit poucet avec son crottin sur la route goudronnée du camping.

28-09-18 : Saint Jean – Luziers ; camping de Jacqueline Verdeilhan situé à la sortie du camping municipal les rouquettes.

29-09-18 : ballade dans le Vallon de Sébouillère avec Aladin débâté (vers poussan), musée du désert  au Mas soubeyran puis RETOUR.

 

MERCI MARIE-ANGE ET ALADIN POUR CETTE SUPER BALADE

 

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Qui c’est le plus beau??????

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En mode rando….

Récits de randos

Rebelle et les Vosgiens

N’est pas Rebelle qui veut !

 

 

Un épisode cévenol…..

Nous étions arrivés dans l’après midi ; tous  parlaient d’un « épisode cévenol » notre installation avait pris un peu de temps et notre compagnon était arrivé dans la soirée, intrigués par cet inconnu, nous en avions oublié l’épisode cévenol.

Il faut dire  que le nouvel arrivant était surprenant, plutôt enrobé, il portait une croix de St André, il  nous détaillait en tournant sur lui-même, et portait avec lui deux gros bagages de couleur verte….. Les présentations faites, fourbus et affamés, nous sommes tous allés nous reposer.

 

Le lendemain jour 1

Les préparatifs ayant pris un peu de temps, les 3 garçons quittent le campement ils marchent tranquillement , atteignent Langogne, passent le Pont Vieux et le marché du samedi et disparaissent dans la campagne, nous les rejoignons après avoir négocié quelques fromages de chèvre et 1 kg de lentilles du Puy.

Pique-nique et passage de relais ; les 2 filles se lancent dans l’aventure avec leur  nouveau compagnon,  marche tranquille jusqu’au bivouac du soir : yourte et pré dans la brume accrochée à Fouzilhac.

 

Jour 2

A l’ouverture de la yourte, le ciel est bas ; les garçons sont prêts, et le départ est lancé, ils vont rejoindre Luc ,ils marchent dans la brume mais les éclaircies sont de plus en plus présentes et de belles lumières filtrent à travers  celle- ci, nous traversons le Gévaudan sans avoir vu  le loup, quelques empreintes cependant ……. ; le passage à  Cheylard Levêque nous rappelle que Stevenson est passé par l’auberge du village.

On rejoint les 3 garçons pour un pique-nique humide et sur la fin de l’étape nous descendons  par les ruines du château sur  un chemin rapide et caillouteux il faut retenir notre compagnon qui descend sans fléchir et sans ralentir, la statue de la Vierge haute de 65 mètres consacrée peu avant le passage  de Robert Lewis  Stevenson est noyée dans la brume.

 

Jour 3

Après un repos au sec et une belle ration notre compagnon nous rappelle bruyamment que l’étape va être longue pour atteindre notre Dame des Neiges, abbaye trappiste qui nous accueillera ce soir ; en marchant derrière lui j’observe ses pieds qui l’un après l’autre avalent le chemin , ses jambes sont fines mais son pas, malgré le poids de son ventre rebondi, est constant, assuré et régulier.

Nous atteignons le gîte des moines en fin d’après midi, havre de paix dans le monastère  le plus haut d’Europe. Repas partagé avec les randonneurs du GR, complies et nuit en cellule. Certain partage leur abri avec les chèvres du monastère !

 

Jour 4

Les garçons sont partis de bonne heure et nous ont laissées avec les moines , après avoir visité l’exposition consacrée à Charles de Foucauld résident temporaire de l’endroit avant son engagement dans le Hoggar algérien, nous allons à la rencontre de notre « caravane », les talus sont chargés de mûres, le paysage vallonné nous permet de les apercevoir de très loin ; ils sont passés sous le viaduc de Mirandol , Stevenson y rencontra en 1878, les topographes étudiant son implantation ; pique-nique au bord d’un ruisseau il faudra passer à gué pour redémarrer .

Chasséradès est en vue, halte pour la nuit à la ferme, accueil discret mais chaleureux par nos hôtes et dégustation des fricandeaux de viande produits ici même, les parcs aux alentours accueillent de magnifiques vaches Aubrac aux yeux ombrés de couleurs tendres.

 

 

Jour 5

Nous comprenons  enfin ce que les gens du pays entendent par épisode cévenol les précipitations bloquées par les Cévennes se libèrent  : nous les recevons sur nos capuches et nos ponchos, une pluie dense pendant des heures, les feuillages qui goûtent, les flaques d’eau dans les chemins et le froid qui engourdit les doigts mais nous marchons imperturbables vers notre but le relais ne s’est pas fait et les provisions manquent un peu, heureusement nous avons des graines, des fruits secs, de l’eau , et des framboisiers !

Nous passons la Montagne du Goulet à 1413 mètres, descendons vers la source du Lot , encore quelques kilomètres pour arriver aux Alpiers, petit hameau de pierre grise.

 

 

Jour 6 et dernier jour de notre randonnée

La plus longue étape, des Alpiers à Pont de Montvert en passant au mont Lozère, col de Finiels 1699 mètres et descente rapide sur la fin de l’étape , nous avons décidé de faire une partie de l’étape tous ensemble au sommet dans les couleurs d »automne des brimbéliers et de la lande, il fait beau, nous sommes seulement ralentis par notre compagnon qui grignote tous les 20 mètres … l’arrivée prévue est retardée par sa mauvaise grâce !

 

 

                        Qu’importe ce retard, notre compagnon voulait profiter de notre compagnie jusqu’à la limite et ses caprices nous auront permis d’évaluer l’adage « têtu comme un âne » , mais aussi de justifier son nom . Rebelle est notre compagnon depuis 6 jours, c’est un bel âne de Provence âgé de 14 ans , sa robe couleur taupe est soulignée par une zébrure noire sur le dos , ses grandes oreilles ourlées d’ocre et de noir sont douces, très mobiles et ses grands yeux doux nous observent, s’inquiètent si l’un de nous manque à l’appel.

                        Il nous a montré un bel attachement et surtout une reconnaissance sans faille à qui lui offrait des carottes en récompense.

                        Il est parti ce soir, emmené par Marie-Ange pour rejoindre son mas et raconter aux autres qui l’attendent qu’il est parfois des hommes qui ne se servent pas de l’aiguillon !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Au rythme de l’âne….

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le charme et le calme des paysages.

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Une grande complicité pour ces deux là!!

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Partout par tous temps….

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Compagnon de tous les instants….

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L’ascension du Mont Lozère…